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« Vous verrez que les patrons sont très vivants et évoluent. En fait, si vous préférez, chaque patron peut être vu comme une hypothèse comme les hypothèses en science. En ce sens chaque patron représente notre meilleure réponse à ce jour concernant quels arrangements de l’environnement physique permettra de résoudre le problème présenté. Les questions empiriques sont centrées sur le problème — advient-il et est-il perçu de la manière décrite ? — et sur la solution — les arrangements proposés résolvent-ils bien le problème ? Les astérisques représentent notre degré de confiance en ces hypothèses. Mais bien évidemment, quoi que les astérisques disent, les patrons sont toujours des hypothèses, toutes les 253 — et sont par conséquent tous des tentatives, tous libres d’évoluer au contact de nouvelles expériences et observations. » [1]

→ On entend proposer la meilleure hypothèse à ce jour : on peut être amené à découvrir de nouvelles solutions meilleures, il faut donc se tenir à jour.

« Permettez-nous de finir en expliquant le statut de ce langage, pourquoi nous l’avons appelé « un langage de patron » avec l’emphase sur le terme « un », et comment nous imaginons que ce langage de patrons peut être relié à une infinité d’autres langages que nous espérons que d’autres créérons pour eux, dans le future. » [1]
« The timeless Way of Building dit que chaque société qui est « vivante » et forme un tout, aura son langage de patrons unique et distinct; et au-delà, que chaque individu dans une telle société aura son langage unique, partagé en partie, mais qui comme totalité est unique à l’esprit de la personne qui le possède. En ce sens, dans une société en bonne santé, il y aura toujours autant de langages de patrons qu’il y a de personnes — même si ces langages sont partagés et similaires. (…) » [1]
« (…) Un langage de patrons a la structure d’un réseau. Cela est expliqué en détail dans The Timeless Way of Building. Toutefois, lorsque nous utilisons un langage de patrons, nous l’utilisons toujours comme une séquence, passant d’un patron à l’autre, passant toujours de celui qui créé de la structure, à celui qui embellit cette structure, et ensuite à celui qui embellit les embellissements… Le langage étant en vérité un réseau, il n’existe pas une séquence qui l’incarne parfaitement. Mais les séquences produites capturent l’essence du réseau entier; en faisant cela, il suit une ligne, plonge, plonge encore, et suit une course irrégulière, un peu comme une aiguille dans une tapisserie. » [1]

→ Une course non linéaire

[1](1, 2, 3, 4) pages x-xvii, Alexander, Christopher, et al. A pattern language : towns, buildings, construction. New York: Oxford University Press, 1977. Print.