Paralogismes

Les paralogismes sont des erreurs de raisonnement. Lorsqu’ils qu’ils sont volontaires, on peut parler de sophismes.

Dans le cadre d’un projet, faire des erreurs de raisonnement ou en être victime peut porter préjudice à la viabilité du projet.

Quelques Paralogismes

faux-dilemme

Le fait de présenter un ensemble d’alternatives restreint comme étant les seules possibilités.

En général, deux alternatives sont présentés : une souhaitable et souhaitées, et une non-souhaitable et non-souhaitée.

Exemple : « Soit tout le monde accepte de travailler jusqu’à 23h cette semaine pour sortir le projet, où alors nous livrons en retard avec toutes les conséquences que cela aura ! » : Est-ce qu’on ne pourrait pas aussi engager plus de monde ? Négocier le délai, la qualité ?

généralisation hâtive

Le fait de généraliser à partir de données partielles ou anecdotiques.

« Je ne pense pas qu’on devrait faire appel à ce prestataire, j’ai connu quelqu’un une fois qui connaissait quelqu’un qui a eu un problème avec eux. » (Ce n’est pas parce que quelqu’un a eu un problème une fois que cela est représentatif de la majorité, d’autant qu’on entend plus parler des plaintes que de leur absence).

ad hominem

Le fait de dénier des arguments non pas sur leur validité, mais sur la base de leur émetteur.

Exemple : « Je ne vois pas pourquoi ce serait XY qui s’occuperait de la planification ! XY était en retard ce matin ! »

appel à l’autorité

Le fait de justifier une décision sur la base d’une autorité non pertinente.

Exemple : « L’entreprise de mon cousin fonctionne très bien, ils utilisent le service XY, on devrait faire pareil ! » (Mais peut-être que les entreprises sont différentes et que le service XY n’est pas pertinent pour nous ?)

appel à la popularité

Le fait de justifier une décision sur la base de sa popularité.

Exemple : « on devrait utiliser la technologie XY, tout le monde fait ça ! »

La sagesse populaire

Attention à l’utilisation de citations, dictons, etc. pour justifier des décisions : il en existe tellement qu’il est très facile de justifier tout et n’importe quoi de cette manière !

Exemple : ainsi, selon le besoin du moment, on pourra convoquer « qui se ressemblent s’assemblent » ou « les contraires s’attirent », etc.

post hoc ergo procter hoc

« Après cela, donc à cause de cela. »

Paralogisme très courant, où l’on attribue un lien de causalité entre deux éléments consécutifs.

Exemple : « Nous avons fait une campagne de communication mi-novembre, le résultat a été immédiat : on a observé une hausse significative des ventes sur le mois suivant ! » (Est-ce que Noël n’y est pas davantage pour quelque chose)

homme de paille

La paralogisme de l’homme de paille consiste à s’attaquer non pas à un raisonnement réel mais à une caricature, aussi peu pertinent que facile à désarmer.

Exemple : « On nous dit de faire remonter le temps travaillé, mais je ne peux pas passer mon temps à décompter minute après minute le moindre courriel envoyé ! » (Ici la demande n’était sans doute pas celle que décrite)